Depuis plus de quatre décennies, Luc Besson incarne une figure majeure du cinéma européen, tant par ses réalisations que par ses entreprises de production. À travers des structures telles qu’EuropaCorp et, plus récemment, LBP (Luc Besson Production), il a façonné une vision singulière du 7e art, mêlant ambition artistique et défis économiques. Cet article vous propose une immersion dans l’univers de luc besson production, entre succès retentissants, revers financiers et renouveau stratégique.
🗂️ Tableau récapitulatif des éléments clés
🎥 Élément | 📌 Détails |
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🏢 Sociétés de production | EuropaCorp (fondée en 1999), LBP (créée en 2023) |
📍 Siège actuel de LBP | 14 rue de Marignan, 75008 Paris |
🎬 Films emblématiques | Taxi, Taken, Lucy, Valérian et la Cité des mille planètes |
💸 Budget record | Valérian : 197 millions d’euros |
🏗️ Infrastructure majeure | La Cité du cinéma à Saint-Denis (ouverte en 2012) |
🔄 Procédure de sauvegarde | EuropaCorp en 2019, reprise par le fonds américain Vine en 2020 |
🧛 Projet à venir | Dracula: A Love Tale (sortie prévue en 2025) |
🎞️ Luc Besson production : une ambition cinématographique à l’échelle mondiale
Luc Besson, figure emblématique du cinéma français, a toujours nourri une ambition : positionner la France comme un acteur majeur de l’industrie cinématographique mondiale. Cette vision s’est concrétisée à travers la création d’EuropaCorp et la réalisation de projets d’envergure, notamment la Cité du cinéma à Saint-Denis.
🎬 EuropaCorp : une stratégie de production internationale
Fondée en 1999 par Luc Besson et Pierre-Ange Le Pogam, EuropaCorp visait à produire des films français à vocation internationale. La société a rapidement connu le succès avec des franchises telles que Taxi, Taken et Le Transporteur, combinant action, humour et esthétique européenne. Ces productions ont permis à EuropaCorp de s’imposer sur la scène mondiale, en particulier aux États-Unis, où elles ont rencontré un large public.
EuropaCorp a également misé sur des collaborations internationales, notamment avec Relativity Media, pour co-produire des films comme Malavita et 3 Days to Kill. Cette stratégie visait à mutualiser les risques financiers tout en bénéficiant d’une distribution mondiale.
🏗️ La Cité du cinéma : un pôle cinématographique en Île-de-France

Inaugurée en 2012, la Cité du cinéma est le fruit de la volonté de Luc Besson de doter la France d’un complexe cinématographique de niveau international. Située à Saint-Denis, sur le site d’une ancienne centrale électrique, elle s’étend sur 6,5 hectares et comprend neuf plateaux de tournage, des ateliers de décors, des bureaux et des espaces de formation. Ce projet a nécessité un investissement de 130 millions d’euros, financé par un partenariat public-privé impliquant notamment la Caisse des Dépôts et Vinci Immobilier.
La Cité du cinéma a pour objectif de centraliser l’ensemble des métiers du cinéma, de l’écriture du scénario à la post-production, en passant par la fabrication des décors et le tournage. Elle accueille également l’École nationale supérieure Louis-Lumière et l’École de la Cité, fondée par Luc Besson pour offrir une formation gratuite aux jeunes issus de milieux défavorisés.
🌍 Une ambition tournée vers l’international
Luc Besson a toujours cherché à faire rayonner le cinéma français à l’étranger. Avec des productions comme Le Cinquième Élément et Valérian et la Cité des mille planètes, il a démontré sa capacité à créer des univers visuels uniques, capables de rivaliser avec les productions hollywoodiennes. Ces films, bien que coûteux, ont permis de mettre en avant le savoir-faire français en matière d’effets spéciaux et de narration.
La Cité du cinéma s’inscrit dans cette démarche en offrant aux productions internationales des infrastructures de qualité, favorisant ainsi l’implantation de tournages étrangers en France. Ce positionnement stratégique vise à renforcer l’attractivité de l’Île-de-France comme destination de choix pour les productions cinématographiques mondiales.
📉 Luc Besson production : entre revers financiers et restructuration
Malgré des succès notables, EuropaCorp connaît des difficultés financières, notamment après l’échec commercial de Valérian et la Cité des mille planètes, dont le budget s’élève à 197 millions d’euros. En 2019, la société est placée en procédure de sauvegarde, enregistrant des pertes nettes de 88,9 millions d’euros au premier semestre de l’exercice 2018-2019 .
En 2020, le fonds américain Vine acquiert 60,15 % du capital d’EuropaCorp, entraînant la perte des aides à la production du CNC en raison de la législation française sur les capitaux extra-européens . Pour pallier cette situation, Luc Besson crée en 2023 LBP (Luc Besson Production), une société à capitaux 100 % français, lui permettant de bénéficier à nouveau des soutiens publics.
🧛♂️ Dracula: A Love Tale : le renouveau de luc besson production

Annoncé pour une sortie en salles le 30 juillet 2025, Dracula: A Love Tale marque le retour de Luc Besson à la réalisation d’un long-métrage de fiction, après le drame DogMan en 2023. Ce projet ambitieux, produit par LBP Productions en collaboration avec EuropaCorp, s’inscrit dans une volonté de relancer la dynamique de luc besson production en explorant un genre que le cinéaste n’avait encore jamais abordé : le fantastique romantique gothique.
🩸 Une relecture romantique du mythe de Dracula
Inspiré du roman éponyme de Bram Stoker publié en 1897, le film propose une adaptation centrée sur la dimension romantique et tragique du personnage de Dracula. Le scénario, écrit par Luc Besson, retrace l’histoire du prince Vladimir, qui, au XVe siècle, renonce à sa foi après la mort de sa bien-aimée Elisabeta et devient un vampire. Des siècles plus tard, à la fin du XIXe siècle, il rencontre à Paris une jeune femme ressemblant étrangement à son amour perdu, ravivant ainsi ses sentiments et ses tourments.
Cette approche met en avant la dualité du personnage, à la fois monstre et amant éperdu, explorant les thèmes de la réincarnation, de la culpabilité et de la rédemption. Luc Besson a déclaré vouloir s’éloigner des représentations traditionnelles du vampire pour offrir une vision plus humaine et émotionnelle de Dracula.
🎭 Un casting international prestigieux
Le rôle-titre est interprété par Caleb Landry Jones, acteur américain remarqué dans DogMan, qui retrouve ici Luc Besson pour une collaboration prometteuse. Il incarne un Dracula torturé, partagé entre sa nature vampirique et ses sentiments amoureux.
À ses côtés, Christoph Waltz joue le rôle d’un prêtre, figure antagoniste représentant la foi et la morale, tandis que Zoë Bleu Sidel (fille de Rosanna Arquette) incarne le double rôle d’Elisabeta et de Mina, soulignant le thème de la réincarnation. Matilda De Angelis complète la distribution en interprétant Maria, un personnage inspiré de Lucy Westenra, amie de Mina dans le roman original.
🎬 Une production ambitieuse et internationale
Avec un budget estimé à 40 millions d’euros, Dracula: A Love Tale est l’une des productions les plus ambitieuses de Luc Besson depuis Valérian et la Cité des mille planètes en 2017. Le tournage a débuté en mars 2024 en Finlande, dans la région de Kainuu, choisie pour ses paysages enneigés et mystiques, avant de se poursuivre en France, notamment à Paris (Palais-Royal), dans les studios Darkmatters à Tigery (Essonne) et dans le Jura.
La direction artistique est assurée par Hugues Tissandier (décors) et Corinne Bruand (costumes), tandis que la photographie est confiée à Colin Wandersman. La musique originale est composée par Danny Elfman, connu pour ses collaborations avec Tim Burton, marquant sa première collaboration avec Luc Besson.
🧛♂️ Un renouveau stratégique pour Luc Besson production
Ce projet s’inscrit dans une stratégie de renouveau pour Luc Besson production, après les difficultés financières rencontrées par EuropaCorp. En créant LBP Productions, Luc Besson a pu bénéficier à nouveau des aides à la production du CNC, en raison de la structure à capitaux 100 % français de la nouvelle société. Dracula: A Love Tale est ainsi le premier film produit sous cette nouvelle entité, symbolisant une nouvelle étape dans la carrière du cinéaste.
En revisitant le mythe de Dracula sous un angle romantique et introspectif, Luc Besson ambitionne de séduire un public international tout en renouant avec le succès critique et commercial. Ce film pourrait ainsi marquer le début d’une nouvelle ère pour Luc Besson production, alliant ambition artistique et viabilité économique.
Dracula: A Love Tale s’annonce comme une œuvre singulière, mêlant romance, horreur et drame historique, portée par une équipe artistique de renom et une vision renouvelée du mythe vampirique. Ce projet pourrait bien redéfinir les contours de Luc Besson production et réaffirmer la place de Luc Besson parmi les grands noms du cinéma européen.
🎬 Conclusion
L’histoire de Luc Besson production est celle d’une quête constante d’innovation et d’excellence dans le cinéma français. Entre succès internationaux, défis économiques et résilience, Luc Besson continue de façonner le paysage cinématographique avec passion et détermination. Son parcours illustre la complexité de conjuguer art et industrie, tout en affirmant une identité culturelle forte sur la scène mondiale.