Aussi bien porté par les hommes que par les femmes, le boubou est une robe africaine classique. D’une région à l’outre et selon les usages, les modèles varient. Mais, tout autant qu’ils sont, ils ont toujours eu de quoi attirer l’attention. Pour en savoir plus sur cette robe africaine classique, veuillez lire l’article que voici. 

Le boubou africain : Qu’est-ce que c’est ? 

Comme dit précédemment, le boubou est en réalité une robe africaine classique. Aujourd’hui, elle est portée par la grande majorité des hommes et femmes de toute l’Afrique de l’Ouest, du Nord, des communautés de la diaspora ouest-africaine des États-Unis et d’Europe. Le boubou africain est généralement composé de trois pièces au maximum. Il s’agit d’une chemise avec des manches longues ou même à manches courtes, d’un pantalon à cravate qui se rétrécit cependant aux chevilles puis une robe sans aucune manche large et bien débordante à couture ouverte. Cette dernière pièce est portée au-dessus des deux premières. 

Généralement, les trois différentes pièces qui composent le boubou africain sont de la même couleur et étaient autre fois en soie. Mais, aujourd’hui, elles sont bel et bien en coton et parfois même en tissu synthétique présentant des traits de ressemblance avec la soie. L’ensemble de tout ceci est incomplet sans chéchia présentant la même couleur que le boubou ou encore un chapeau. 

L’origine du boubou africain 

D’abord, la tradition du boubou est très ancienne, car elle remonte au XIXe siècle. Celle-ci trouve ses origines dans les divers vêtements portés par les Tukulor, les Mandé ainsi que les Songhaïs islamisés des grands empires Takrur et Ghana. Les nobles des divers peuples de l’Afrique de l’Ouest portaient déjà certains vêtements plus ou moins semblables au boubou africain actuel. Les motifs de broderie avaient bien évidemment des significations bien précises. Celles-ci variaient en fonction des groupes ethniques ainsi que des régions. 

Pour ce qui en est du reste de la population, la plupart des agriculteurs et des artistes portaient des vêtements qui s’avèrent identiques à des tuniques pour une cape, le haut du corps ou encore un pantalon bien bouffant pour le bas du corps.

Entre temps en Afrique de l’Ouest tout comme en Afrique centrale, les peuples islamisés étaient les seuls qui portaient des boubous. Il s’agissait notamment des Peuls, des toucouleurs, etc. Toutefois, les autres peuples avaient eux aussi leurs propres vêtements traditionnels qui sont plus ou moins similaires au boubou. 

Grâce au commerce entre les différents peuples, certaines industries de la mode de divers stylistes africains ont décidé de se spécialiser dans le boubou, ce qui a finalement permis à ce dernier d’avoir une visibilité internationale. 

Les significations culturelles du boubou

Considéré comme l’une des pièces maîtresses de l’habillement classique du Sénégal ainsi que de ses pays voisins, le boubou africain occupe par-dessus tout la position symbolique du vêtement le plus basique de toute la culture africaine. Tout comme le blue-jean, cette robe africaine classique se voit attribuer plusieurs usages et diverses significations, voire même contradictoires. À titre illustratif, il peut servir à la modestie ou à la sexualité. De même, il peut atteindre le sommet de l’élégance ou encore servir un but utilitaire. 

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Un boubou soigneusement brodé et amidonné, bien parfumé et tombant d’une épaule peut cependant être porté avec des bijoux en or, des talons hauts, un maquillage dramatique et un foulard amidonné assorti. Voilà d’ailleurs la tenue que les jeunes femmes ont l’habitude de porter pour les cérémonies de baptême, les mariages et pour les jours de fête musulmane. 

Mais, loin de tout ceci, le boubou africain est par excellence une tenue obligatoire des responsables matrones musulmanes. Celles-ci sont en réalité considérées comme vielles et trop modestes pour mettre des jupes à jambes dégagées et les pantalons moulants que portent généralement les jeunes femmes minces. Pour les hommes, un boubou damassé soigneusement brodé serait sans aucun doute le summum du prestige et de l’élégance. Dans la communauté musulmane, c’est aussi la robe requise pour aller prier à la mosquée. 

Dans la plupart des régions d’Afrique de l’Ouest, la méthode qui consistait à superposer des robes afin d’exprimer le principe de la grandeur est bien partagée avec la tradition ottomane. En effet, plus le boubou est grand, plus sa broderie est élaborée et plus l’autorité et le prestige qu’on lui associe sont très bien élevés. Cependant, notez que les modèles varient d’un milieu à l’autre. 

La couture du boubou 

Le boubou grand est plus élégant que les autres modèles. Traditionnellement, il est fabriqué sur mesure par des tailleurs compétents. Pour fabriquer cette robe africaine classique, il faut commencer par plier le tissu choisi en deux. Ensuite, il faut former une ouverture au niveau du coup puis coudre les différents côtés à mi-hauteur afin d’avoir des manches bien fluides.

Lorsque le boubou africain est destiné à une femme, il faut que le cou soit large et bien arrondi. S’il est pour un homme, il faut qu’il forme un long (V). À ceci s’ajoute généralement une grande poche à cinq côtés qui coupe bien évidemment la pointe du (V). Généralement, les hommes portent leurs boubous avec une chemise et un pantalon bien assorti en dessous. Les femmes quant à elles le portent avec une cape ou encore un pagne assorti. 

Pour coudre le boubou africain et lui donner toute sa grandeur, les tailleurs spécialisés dans le domaine investissent toutes leurs compétences dans l’art de la vraie broderie. Mais, avant que cela ne soit bien réussi, il faut que le tissu utilisé soit le coton damassé.

Même quand il est possible de trouver de tissu en couleurs, beaucoup de personnes préfèrent se procurer le tissu blanc et ensuite le faire teindre à la main. 

Lorsque le tissu est bien teint, le tailleur se chargera de créer le motif de broderie à l’aide d’une petite machine à coudre. Cependant, il fait son travail en fonction des envies du client.

Cela ne l’empêche justement pas d’apporter quelques réajustements afin de fabriquer un boubou de qualité, qui a vraiment de quoi attirer l’attention. 

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