Une Intelligence Exceptionnelle dès le Début
Katherine Coleman Goble Johnson demeure une figure emblématique de l’astrophysique américaine, née le 26 août 1918 à White Sulphur Springs, en Virginie-Occidentale. Son parcours exceptionnel commence dès son plus jeune âge, dévoilant une intelligence hors du commun.
À quatre ans, elle stupéfie ses parents en épellant des mots qu’ils tentaient de lui cacher. À l’école, sa passion pour les mathématiques se manifeste, malgré les défis de la ségrégation, fréquentant des écoles réservées aux élèves noirs.
Katherine Johnson Défiant la Ségrégation Éducative
Au cœur de la ségrégation, le comté néglige l’éducation des enfants noirs au-delà de neuf ou dix ans. Les Coleman, soucieux de l’éducation, envoient Katherine et ses frères et sœurs à Institute, un lycée réservé aux élèves noirs. À quatorze ans, elle obtient son diplôme, équivalent du baccalauréat, avant de rejoindre l’Université d’État de Virginie-Occidentale, également marquée par la ségrégation. Elle y excelle, obtenant ses diplômes en mathématiques et français summa cum laude à l’âge de 18 ans.
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Katherine Johnson : Vie Personnelle & Professionnelle
En 1939, Katherine épouse James Francis Goble, avec qui elle aura trois filles. Après le décès de son époux en 1956, elle se remarie en 1959 avec le lieutenant-colonel James A. Johnson.
Les « Ordinateurs en Jupe » au Service de la NASA
Après ses études, Katherine Johnson enseigne temporairement les mathématiques, le français et la musique dans une école primaire ségréguée à Marion, en Virginie. Son insatisfaction l’oriente vers une carrière en mathématiques. En 1953, elle rejoint le National Advisory Committee for Aeronautics (NACA), futur NASA, où elle intègre une équipe de femmes spécialisées dans les calculs mathématiques. Surnommées les « ordinateurs en jupe », elles analysent les données de boîtes noires d’avions. Katherine, assignée temporairement à une équipe masculine de recherche de vols, s’y impose rapidement par son expertise, ignorant le racisme et le sexisme.
Contribution Cruciale aux Programmes Spatiaux
Katherine Johnson se distingue par ses analyses pointues sur l’aérodynamisme des avions jusqu’en 1958. De 1958 à sa retraite en 1983, elle devient ingénieure aérospatiale. En 1959, elle calcule la trajectoire du vol spatial d’Alan Shepard, premier Américain dans l’espace. Elle détermine également la fenêtre de lancement pour la mission Mercury.
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En 1962, alors que la NASA adopte des ordinateurs, elle vérifie les résultats, marquant le début de sa collaboration avec ces machines. En 1969, elle calcule la trajectoire de la mission Apollo 11 vers la Lune et contribue au sauvetage de l’équipage d’Apollo 13 lors de son échec. Katherine Johnson s’investit également dans le programme de la navette spatiale et dans des plans pour une mission sur Mars.
Reconnaissance et Héritage
Pour sa carrière exemplaire, Katherine Johnson reçoit de nombreuses distinctions, dont la médaille présidentielle de la Liberté en novembre 2015, la plus haute décoration civile des États-Unis.
Elle décède en février 2020, laissant derrière elle un héritage scientifique et un exemple inspirant pour les générations futures. Son parcours incarne la persévérance face à l’adversité, ouvrant la voie à une nouvelle ère d’égalité dans le domaine de l’astrophysique.