Le peuple Akan est formé par différentes ethnies d’Africains, notamment en Afrique de l’Ouest. On retrouve les Akans principalement au Ghana et en Côte d’Ivoire. Ce peuple est rencontré sous différentes formes, dont Acanjj, Akani, Akanny, et Hecanny. On retrouve des populations akan qui sont originaires du bassin du Pra Ofin, dans l’actuel Ghana. 

Selon des historiens, il y aurait eu une colonisation des peuples d’Afrique qui habitaient ces territoires autrefois. Quoi qu’il en soit, de nouvelles civilisations y ont vu le jour. Vous êtes passionné par les questions africaines qui ont rapport avec les peuples noirs ? Vous êtes à la bonne adresse. Dans cet article, nous nous intéresserons à l’histoire des Akans. 

Les origines et l’histoire du peuple Akan

En considérant les traditions du peuple Akan sur le continent africain, il apparait que l’origine des Akans remonte à l’Égypte ancienne. Toutefois, comme avec d’autres peuples africains, certains éléments portent à croire que l’histoire de ce peuple constitué de chasseurs et d’éleveurs a commencé au Moyen-Orient ou au Maghreb. D’aucuns pensent que l’origine des Akans remonte plutôt aux empires du Ghana ou du Mali. 

Même si rien ne permet de connaitre concrètement les origines réelles de ce peuple, il semble que les traditions akan aient une origine septentrionale. D’après la légende, les ancêtres akan ont été influencés par les populations de langue Guan à leur arrivée dans le Ghana (actuel). Ceci a beaucoup impacté les cultures ethniques et la langue des Akans. 

L’histoire des royaumes akan

La naissance des États akan a commencé avec la fondation du royaume Abron de Bono, premier royaume d’importance akan. Abron de Bono se trouvait en Afrique noire dans la région près de l’actuel Brong-Ahafo au Ghana. Fondé entre le 14e et le 15e siècle, ce royaume doit son expansion au commerce. En effet, à l’époque, les habitants d’Abron de Bono faisaient du commerce avec les populations mandingues du Nord. Ils revendaient surtout de l’or et de la kola à ces dernières. 

Le contact avec les Mandingues et de nombreux groupes ethniques venus d’Afrique a beaucoup influencé la culture du royaume Abron de Bono. On remarque notamment l’usage de chevaux et de coussins qui remplaçaient les sièges. Il y a aussi la pratique de l’islam et d’autres traits culturels significatifs. Cela dit, le déclin du royaume Bono arriva au 18e siècle, sous les coups de la Confédération Ashanti. Bono ne tarda pas alors à intégrer cette confédération regroupant plusieurs zones d’Afrique.

Un autre royaume naquit quelque temps après la fondation de Bono. Il s’agit de l’État d’Adansi qui se trouvait dans l’actuelle région Ashanti, au Ghana. Selon la légende, Adansi était l’État dominant d’une confédération appelée « Akani ». Il se distinguait par son rayonnement culturel, et bon nombre d’ethnies akan le considèrent comme le berceau de leur civilisation. 

Cet État regroupant des ethnies africaines serait à la base de l’usage des sièges royaux, de l’architecture akan, des clans matrilinéaires et de l’institution de porte-parole. Malgré tout, l’Adansi connut son déclin en 1659, face à l’État de Denkyira, notamment à cause de la faiblesse de son système militaire. 

Denkyira a réussi à soumettre différents États Akans à son règne, grâce à son organisation militaire. Bientôt, il devint une grande puissance commerciale, puisqu’il avait l’or en sa possession. Toutefois, l’oppression qu’il infligeait aux États sous sa domination, le conduit à sa perte. On assista au déclin de Denkyira en 1701, et l’État intégra la Confédération Ashanti.

Ensuite, on considère le royaume d’Akwamu, fondé vers 1500. Il se trouvait dans une région près de l’actuelle ville d’Accra, au Ghana. Il devait son expansion au commerce de l’or dans le reste de l’Afrique. Le royaume a réussi à s’étendre aux populations évhé, guan, ga et fanti, jusqu’à atteindre nombre de pays africains, dont l’actuel Bénin au début du 18e siècle. Toutefois, Akwamu s’est effondré vers 1730 face aux populations akan comme Akyem et Akwapem.

Par ailleurs, en 1474, les Akans connurent l’arrivée des explorateurs portugais sur leurs terres. Leur région fut nommée Côte de l’Or par ces derniers parce qu’ils avaient constaté que l’or y est abondant. En outre, au début du 18e siècle, les Akans se sont organisés pour résister aux Britanniques. Ils ont réussi à le faire durant pratiquement deux siècles, avant leur défaite en 1900, au XIXe siècle.

Les caractéristiques du peuple Akan

Le peuple Akan est formé d’environ 20 millions de personnes qui se répartissent en différentes populations sur l’ensemble du continent africain. Son histoire et sa culture ont beaucoup impacté le monde noir et les autres régions africaines. La société akan est organisée en petits royaumes indépendants. La royauté est héréditaire, avec une succession matrilinéaire, et exercée par un homme et une femme. L’homme est le roi akan et il dispose d’un siège, d’un sabre royal et de poids pour peser l’or. La femme est considérée comme une puissante reine mère.

Le peuple Akan se caractérise par une absence d’unification sur le plan linguistique, d’autant qu’il y avait de nombreux peuples minoritaires ainsi que plusieurs groupes ethniques et religieux. En effet, leur langue commune, le twi, se décline en de nombreux dialectes.

Ainsi, les populations parlent différemment la langue, selon les régions où elles sont établies. Par exemple, les langues parlées par les populations dites « lagunaires » des Akans, à savoir les Atchan et les Mbatto, diffèrent complètement de celles des autres Akans.

Parmi les langues akan, on distingue le baoulé, la langue du peuple des Baoulés. Cette langue est surtout parlée dans le centre de la Côte d’Ivoire, dans les régions comme Bouaké, Yamoussoukro, Dimbokro, Bodokro, Ouelle, Tiébissou et Didiévi.

Par ailleurs, les Akans sont connus pour être autodéterminés et bien organisés, même si des problèmes ethniques ont gangréné leur cohésion. Leurs prénoms masculins comme féminins sont définis suivant un calendrier, en fonction du clan du père. Ce peuple caractérisé par une grande diversité ethnique et une forte chefferie a différentes pratiques religieuses parmi lesquelles on a la fête de l’igname, exactement comme dans d’autres États de l’Afrique.

La distribution géographique du peuple Akan

Les composantes ethniques du peuple Akan se retrouvent sur territoire situé entre la Volta à l’est et le Bandama à l’ouest. On le retrouve aussi dans la région située entre le huitième parallèle Nord et l’océan Atlantique. On le retrouve également installé au sud, au centre et à l’est de la Côte d’Ivoire.

Néanmoins, la grande majorité des Akans occupe le Ghana, avec des familles comme Ashanti, Adansi, Denkyira, Brong, Akuapem, Buem et Kwahu. Du reste, le peuple Akan est retrouvé au Togo et au Bénin, avec les peuples Ewé, Guin, Ané, Adja, Anoufo, Tchumbuli).

Il faut noter que les Akans Guin sont originaires d’Accra au Ghana, l’un des plus grands pays d’Afrique. Après s’être établis au Togo, ils ont fondé le royaume de Glidji. On les retrouve également au sud-ouest du Bénin. Quant aux Akans Ané, ils tirent leur origine de Elmina.

Ils sont souvent appelés les Mina. Ils se retrouvent au Togo, principalement dans la ville d’Aného qu’ils ont fondée, et au Bénin à Agoué. Enfin, les Anoufo, d’origine Agni Baoulé, se retrouvent surtout en Côte d’Ivoire. 

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